Ces Bitcoins perdus à tout jamais dans une décharge

Perdre une fortune en bitcoin, ce n’est pas toujours une question de piratage ou de mot de passe oublié. Parfois, c’est un simple disque dur jeté à la poubelle qui bloque l’accès à des millions. Et quand ce disque dort sous des tonnes de déchets, l’histoire devient un incroyable mélange de technologie, de droit et de malchance.
L’homme derrière l’histoire du disque dur perdu
James Howells, un ingénieur gallois, a fait une bêtise en 2013 : il a jeté un disque dur à la décharge et à l’intérieur se trouvait la clé privée de son portefeuille contenant 8 000 Bitcoins. Aujourd’hui, cette somme pèse plus de 670 millions de dollars.
Depuis, Howells se bat comme un forcené pour avoir le droit de creuser et récupérer son trésor numérique qui selon lui se trouve toujours dans la décharge de la ville.
Appeal request to the Royal Court of Appeal: refused
The Great British Injustice System strikes again…
The state always protects the state.
Next stop: ECHR pic.twitter.com/KFYRSbsEPo
— James Howells (@howelzy) March 14, 2025
Il a proposé de payer lui-même les fouilles, d’offrir des dizaines de millions au conseil municipal de Newport, mais rien à faire : la ville refuse, en invoquant les risques écologiques et les coûts logistiques. Même la Cour d’appel lui a répondu que ça ne mènerait nulle part.
Mais il n’a pas l’intention de se laisser faire, puisqu’il entend désormais porter un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Un enjeu économique colossal : le prix du Bitcoin et la question du stockage sécurisé
Depuis que le Bitcoin a dépassé les 100 000 $ début 2025, l’histoire de Howells rappelle brutalement les risques liés à la gestion des crypto-actifs. Selon certaines estimations, plus de 140 milliards de dollars en Bitcoins sont définitivement perdus dans le monde. Et quand on voit la volatilité du marché, perdre ses clés privées, c’est laisser filer une fortune.
Pour éviter ce genre de scénario, la règle aujourd’hui, c’est de stocker ses cryptos sur le meilleur wallet crypto, soit un appareil sécurisé, hors ligne ou en ligne, mais qui est bien protégé des piratages et des accidents.
Mais en 2009-2010, au moment où Howells a miné ses Bitcoins, ces solutions étaient rares, et beaucoup ont stocké leurs fonds sur des disques classiques, sans penser aux conséquences.
Désormais, les investisseurs, qu’ils soient particuliers ou institutionnels, privilégient des méthodes bien plus sécurisées, conscients qu’en matière de Bitcoin, une simple négligence peut coûter des centaines de millions.
Une quête vouée à l’échec ? Entre rêve et réalité technique
Même si demain Newport acceptait de laisser Howells creuser, les chances de retrouver un disque dur lisible après plus de dix ans sous terre sont quasi nulles.
Les experts estiment qu’entre l’humidité, les produits chimiques, les températures extrêmes et le compactage des déchets, l’appareil est sûrement irrécupérable. Business Waste parle même d’une probabilité d’une sur 900 millions de retrouver un disque exploitable.
Et au-delà de ces difficultés techniques, Newport a déjà prévu de fermer le site d’ici à 2026 pour en faire une ferme solaire, un projet qui s’oppose directement à la tentative de fouille de Howells.
Cette histoire montre bien que, même si la blockchain garantit une sécurité totale des transactions, elle ne protège pas contre la perte physique des clés. Tant que ces clés sont enfermées dans un disque perdu ou cassé, les Bitcoins qu’elles protègent sont, eux aussi, perdus à jamais.
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