La Serbie dit qu'il vaut mieux rejoindre les BRICS que l'Union européenne. Le vice-Premier ministre du pays, Aleksandar Vulin, affirme que les BRICS offrent bien plus que l'UE et n'exigent rien en retour.
Vulin a fait ces remarques dans une interview accordée au magazine Défense nationale. Il a souligné que la Serbie considère la coopération avec les BRICS comme une opportunité pour la liberté économique et politique.
Les BRICS se développent et offrent à la Serbie la possibilité de former des alliances avec des pays qui n'exercent pas de pression politique sur eux.
L’adhésion aux BRICS est différente
Vulin a souligné que les BRICS ne sont pas comme l'UE, qui impose des conditions politiques strictes. Cela n'interfère pas avec les affaires intérieures de la Serbie. Vulin a dit :
« L'adhésion aux BRICS ne nous oblige pas à modifier nos lois, à abandonner la Republika Srpska ou à reconnaître l'indépendance du Kosovo. Nous ne sommes pas obligés d’agiter le drapeau ukrainien ou de légaliser les mariages homosexuels. Il n'y a aucune pression pour imposer des sanctions ou abandonner nos décisions de politique étrangère.»
Les BRICS offrent un énorme potentiel économique. Elle contrôle 51 % du gaz mondial et 47 % du pétrole. Il a également dépassé celui du G7 en termes de PIB.
Cela en fait une alternative puissante aux blocs économiques occidentaux. Vulin a déclaré que la Serbie n'avait pas besoin de sacrifier sa souveraineté pour faire partie de ce groupe. Dans ses mots :
"Nous pouvons coopérer économiquement avec un groupe qui n'interfère pas dans nos politiques intérieures."
La Serbie cherche à adhérer à l'UE depuis des années, mais n'a réalisé aucun progrès. Vulin a clairement indiqué que le pays ne compromettrait pas ses relations avec la Russie simplement pour rejoindre l'UE.
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« La Serbie n’entrera pas en guerre contre la Russie pour devenir membre de l’UE. Nous n’imposerons pas non plus de sanctions contre la Russie », a-t-il déclaré.
Pour la Serbie, les BRICS visent également à maintenir la neutralité militaire et à éviter les embrouilles dans la politique occidentale.
Vulin estime que la Serbie est mieux adaptée aux partenariats basés sur le respect mutuel et l'égalité, valeurs défendues par les BRICS. Il a déclaré que la Serbie était prête à coopérer avec les organisations qui respectent sa neutralité militaire.
Les BRICS se développent
Le bloc BRICS se développe. Aux côtés des cinq membres originaux, de nouveaux pays rejoignent les rangs. Égypte, Éthiopie, Iran, Émirats arabes unis et Arabie saoudite.
Cuba souhaite également y adhérer, comme l'a annoncé son ministre des Affaires étrangères, Carlos Miguel Pereira. Il a déclaré que Cuba avait officiellement demandé son inclusion dans les BRICS en tant que « pays partenaire » dans une lettre adressée au dent Vladimir Poutine.
Cette demande intervient juste avant le sommet annuel des BRICS, qui se tiendra à Kazan, en Russie, du 22 au 24 octobre.
L’Azerbaïdjan fait également pression pour l’adhésion après une rencontre entre Poutine et le dent Ilham Aliyev. L’adhésion aux BRICS se fait uniquement sur invitation. Tous les pays qui manifestent de l’intérêt n’y participent pas. Certains, comme l’Argentine, ont décliné l’invitation.
A Moscou, les ministres des Finances de certains pays des BRICS se sont réunis pour une réunion de haut niveau en amont du sommet.
Le ministre russe des Finances, Anton Siluanov, a appelé à la création d'une alternative au système financier dominé par l'Occident.
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Il s’agissait d’un sujet crucial dans la mesure où la Russie, lourdement sanctionnée par l’Occident, est coupée des marchés de capitaux internationaux. Siluanov a proposé de nombreuses initiatives visant à renforcer économiquement les BRICS.
Il s'agit notamment du système de paiement international Bridge, d'un centre de compensation BRICS, d'une agence de notation et d'une société de réassurance.
Mais tous les ministres des Finances des pays BRICS n’ont pas assisté à la réunion de Moscou. La Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud ont envoyé des fonctionnaires de niveau inférieur.
L’absence de hauts représentants laisse entrevoir une potentielle pression occidentale pour minimiser le sommet des BRICS. Le conseiller du Kremlin, Youri Ouchakov, a accusé l'Occident de décourager la participation aux initiatives des BRICS.
La Russie est confrontée à des retards dans les transactions internationales, même avec ses partenaires des BRICS. Leurs banques hésitent à s’engager avec la Russie par crainte de sanctions occidentales.
Pour surmonter ces obstacles, les entreprises russes ont eu recours au troc et aux cryptomonnaies. Le développement d’un système de paiement spécifique aux BRICS pourrait potentiellement éliminer ces problèmes, donnant à la Russie et aux autres pays membres plus de liberté dans le commerce international.
La délégation chinoise à Moscou était dirigée par le vice-ministre des Finances Liao Min et le vice-gouverneur de la Banque centrale Changneng Xuan. L'Inde a envoyé le secrétaire du ministère des Finances, Ajay Seth.
Le sommet réunira les dirigeants de neuf des dix pays BRICS. L'Arabie saoudite sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, à la place de son chef de l'État.