Telegram : le nouveau paradis des fraudeurs crypto selon l’ONU !

Selon un récent rapport de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), l’application de messagerie Telegram est devenue un outil privilégié pour les activités illicites liées aux cryptomonnaies. Ce rapport met en lumière comment des syndicats criminels puissants en Asie du Sud-Est utilisent Telegram pour mener des opérations à grande échelle, notamment le blanchiment d’argent et la fraude crypto.

Telegram : un terreau fertile pour la fraude crypto selon l’ONU

Telegram, avec ses fonctionnalités de messagerie chiffrée de bout en bout et sa modération laxiste, offre un environnement propice aux transactions crypto illégales. Les réseaux criminels exploitent cette plateforme pour échanger des données volées, telles que des informations de cartes de crédit, des mots de passe et des historiques de navigation. De plus, des outils criminels sophistiqués, y compris des logiciels de deepfake et des malwares, sont largement vendus sur Telegram .

Le rapport de l’ONUDC souligne également l’utilisation de Telegram par des exchanges crypto non réglementés, qui offrent des services de blanchiment d’argent à ces réseaux criminels. Un exemple frappant mentionné dans le rapport est une annonce chinoise vantant le transfert de 3 millions de dollars en Tether (USDT) volés par jour, illustrant l’ampleur et la sophistication de ces opérations.

L’Asie du Sud-Est est devenue un centre névralgique pour ces activités criminelles, en grande partie en raison des syndicats chinois opérant depuis des complexes fortement sécurisés et employant des travailleurs trafiqués. Ces réseaux, responsables de nombreuses escroqueries crypto, affectent des victimes à travers le monde et génèrent des revenus estimés entre 27,4 milliards et 36,5 milliards de dollars par an.

La responsabilité des plateformes technologiques 

L’arrestation du fondateur de Telegram, Pavel Durov , à Paris en août dernier, a intensifié le débat sur la responsabilité des plateformes technologiques dans la lutte contre les activités illégales. Durov fait face à des accusations liées à la facilitation de transactions crypto criminelles sur la plateforme, y compris la diffusion de contenus illicites.

Ce rapport de l’ONUDC met en lumière la nécessité urgente de renforcer la régulation et la surveillance des plateformes de messagerie chiffrée pour lutter contre la fraude crypto et d’autres activités criminelles. La communauté internationale doit collaborer pour développer des stratégies efficaces afin de contrer ces menaces croissantes et protéger les utilisateurs innocents.